Voici pourquoi si l'examinateur touche le volant c'est éliminatoire

Si l’examinateur touche le volant, est-ce éliminatoire ?

Vous passez votre permis dans quelques jours et cette question vous empêche de dormir. On vous a peut-être raconté qu’à la moindre intervention de l’inspecteur sur le volant, c’est terminé. Pourtant, la réalité est bien plus nuancée que ces idées reçues qui circulent dans les auto-écoles. Voyons cela ensemble.

L’intervention de l’examinateur n’est pas toujours éliminatoire

Contrairement à ce que beaucoup pensent, le simple fait que l’inspecteur touche le volant ne signifie pas automatiquement un échec. Cette intervention dépend avant tout du contexte et de la gravité de la situation. L’examinateur est formé pour évaluer votre conduite dans sa globalité, pas seulement sur un geste isolé.

Lorsque l’inspecteur se saisit du volant, c’est généralement pour prévenir un danger immédiat. Il peut s’agir d’une trajectoire incorrecte qui vous rapproche dangereusement d’un véhicule stationné, d’un piéton que vous n’avez pas vu, ou d’une mauvaise appréciation des distances lors d’un dépassement. Son rôle principal reste d’assurer la sécurité de tous les usagers pendant l’examen.

Ce qui compte réellement, c’est la nature de l’erreur qui a provoqué cette intervention. Si vous commettez une faute qui aurait pu causer un accident grave, l’intervention sera éliminatoire. En revanche, si l’examinateur corrige une trajectoire légèrement imprécise lors d’un stationnement ou d’une manœuvre à faible vitesse, cela peut simplement être noté comme une erreur sans entraîner votre élimination.

Quelles fautes provoquent une intervention éliminatoire ?

Certaines erreurs de conduite sont si graves qu’elles entraînent automatiquement l’échec, que l’examinateur intervienne ou non. Ces fautes éliminatoires concernent toutes les situations où vous mettez en danger votre vie, celle de vos passagers ou celle des autres usagers.

Voici les situations qui conduisent systématiquement à une élimination :

  • Refus de priorité : vous ne cédez pas le passage à un véhicule prioritaire à un carrefour ou à un rond-point
  • Non-respect des feux et stops : vous grillez un feu rouge ou ne marquez pas l’arrêt complet à un stop
  • Excès de vitesse significatif : vous dépassez de plus de 20 km/h la limitation autorisée
  • Circulation à contresens : vous empruntez une voie en sens interdit ou roulez du mauvais côté
  • Manœuvre dangereuse : insertion brutale sur autoroute, changement de file sans contrôle, ou dépassement risqué

Dans ces cas précis, l’intervention de l’examinateur sur le volant ou les pédales confirme simplement que vous avez commis une erreur grave. Mais attention, vous pouvez aussi être éliminé pour ces fautes même si l’inspecteur n’a pas eu le temps d’intervenir physiquement.

Pourquoi l’examinateur intervient-il pendant l’épreuve ?

L’inspecteur du permis de conduire a une responsabilité légale pendant toute la durée de l’examen. S’il laissait se produire un accident alors qu’il aurait pu l’éviter, il engagerait sa propre responsabilité. Cette obligation explique pourquoi certaines interventions peuvent sembler préventives plutôt que réactives.

L’examinateur touche le volant dans trois situations principales. D’abord, lorsqu’un risque de collision se présente et que votre réaction tarde à venir. Ensuite, quand votre trajectoire devient dangereuse, par exemple si vous mordez la ligne continue en virage ou si vous vous déportez vers le trottoir. Enfin, lors de certaines manœuvres complexes où une légère correction évite un incident mineur.

Il arrive aussi que l’intervention soit simplement pédagogique, notamment lors des manœuvres en marche arrière. Si vous vous apprêtez à heurter un plot ou un véhicule à très faible vitesse, l’examinateur peut corriger votre trajectoire tout en continuant à évaluer le reste de votre conduite. Ce type d’intervention n’est généralement pas éliminatoire si le reste de votre prestation reste correct.

Comment éviter que l’examinateur ne touche le volant ?

La meilleure façon d’éviter toute intervention est de pratiquer régulièrement avant l’examen. Plus vous multipliez les heures de conduite, plus vos automatismes deviennent naturels. Votre moniteur vous connaît et sait identifier vos points faibles : travaillez-les jusqu’à ce qu’ils deviennent des forces.

Pendant l’épreuve, adoptez une conduite défensive. Cela signifie anticiper les erreurs potentielles des autres usagers plutôt que de simplement appliquer les règles. Vérifiez systématiquement vos angles morts avant chaque changement de direction, même si cela vous semble évident. Respectez scrupuleusement les distances de sécurité et adaptez votre vitesse aux conditions réelles de circulation.

Gérez aussi votre stress, car c’est lui qui provoque la plupart des erreurs le jour J. Respirez profondément avant de démarrer, écoutez attentivement les consignes de l’examinateur, et n’hésitez pas à lui demander de répéter si vous n’avez pas bien compris une direction. Un inspecteur préfère toujours que vous demandiez une clarification plutôt que vous vous engagiez dans une manœuvre incertaine.

Que faire si l’examinateur intervient pendant votre examen ?

Si l’inspecteur touche effectivement le volant pendant votre épreuve, ne paniquez pas immédiatement. Gardez votre concentration et continuez à conduire normalement. L’intervention ne signifie pas nécessairement que vous avez échoué, surtout si elle survient en début d’examen et que le reste de votre conduite est irréprochable.

Concentrez-vous sur la suite du parcours et montrez à l’examinateur que vous êtes capable de reprendre le contrôle et de conduire de manière sécurisée et responsable. Multipliez les vérifications visuelles, signalez clairement vos intentions avec les clignotants, et respectez scrupuleusement toutes les règles de priorité. Votre capacité à rebondir après une erreur fait aussi partie de l’évaluation.

À la fin de l’examen, l’inspecteur vous expliquera son évaluation. S’il a dû intervenir, il vous précisera si cette action était éliminatoire ou s’il s’agissait d’une simple correction. Dans tous les cas, demandez-lui des conseils pour progresser, que vous ayez réussi ou non. Ces retours sont précieux pour votre formation de conducteur.

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