Vous préparez votre examen du permis et vous voulez savoir exactement ce qui peut vous éliminer. Certaines erreurs ne pardonnent pas, quelle que soit la qualité du reste de votre conduite. Comprendre ces fautes vous permettra de les éviter et d’aborder l’épreuve avec plus de sérénité. C’est justement tout l’objet de cet article.
Les fautes de priorité qui éliminent automatiquement
Le non-respect des règles de priorité constitue la première cause d’élimination au permis de conduire. Ces erreurs sont considérées comme particulièrement graves car elles peuvent provoquer des accidents mortels. L’examinateur ne laisse aucune place à l’approximation sur ce point.
Les refus de priorité se produisent généralement aux intersections, aux ronds-points et aux passages piétons. Si vous vous engagez alors qu’un véhicule arrive de votre droite à un carrefour sans signalisation, c’est éliminatoire. De même, ne pas céder le passage à un véhicule déjà engagé dans un rond-point entraîne l’échec immédiat. Les passages piétons méritent une attention particulière : tout piéton manifestant l’intention de traverser doit pouvoir le faire en toute sécurité.
D’ailleurs, consultez ici notre article sur si l’examinateur touche le volant est-ce éliminatoire.
Les panneaux stop et les feux tricolores représentent une autre catégorie de priorité absolue. À un stop, vous devez marquer l’arrêt complet, même si aucun véhicule n’arrive. Vos roues doivent être immobiles pendant au moins deux secondes. Quant aux feux rouges, leur franchissement constitue toujours une faute éliminatoire, quelle que soit la raison invoquée. Même si le feu passe à l’orange et que vous estimez ne pas pouvoir vous arrêter confortablement, vous devez freiner si vous n’avez pas encore franchi la ligne.

Les erreurs de vitesse qui provoquent l’échec
Le dépassement significatif des limitations de vitesse fait partie des fautes éliminatoires. On considère qu’un excès devient grave à partir du moment où vous dépassez de plus de 15 à 20 km/h la limitation autorisée. Rouler à 70 km/h en ville où la limite est fixée à 50 km/h vous élimine automatiquement.
L’erreur inverse, rouler trop lentement sans raison valable, peut aussi poser problème. Si vous circulez à 30 km/h sur une route limitée à 90 km/h alors que les conditions de circulation sont bonnes, vous créez un danger pour les autres usagers. L’examinateur attend de vous que vous adaptiez votre allure aux conditions réelles, ni trop vite ni trop lent.
Les zones spécifiques méritent une vigilance accrue. Aux abords des écoles, la limite peut descendre à 30 km/h aux heures d’entrée et de sortie. Dans les zones de rencontre, la vitesse maximale est de 20 km/h. Ne pas respecter ces limitations dans des secteurs où des enfants peuvent surgir constitue une faute grave qui sera sanctionnée par l’échec.
Les manœuvres dangereuses à éviter absolument
Certaines actions de conduite sont si risquées qu’elles entraînent l’élimination immédiate. Les changements de direction sans contrôle en font partie. Si vous changez de file sur une voie rapide sans vérifier vos angles morts et qu’un véhicule doit freiner brutalement pour vous éviter, vous êtes éliminé. Cette règle s’applique aussi aux insertions sur autoroute ou voie express.
La circulation à contresens représente une autre faute majeure. Emprunter une rue en sens interdit, même sur quelques mètres, ou rouler du mauvais côté de la chaussée après un dépassement sont des erreurs qui ne pardonnent pas. L’examinateur considère que vous mettez directement en danger votre vie et celle des autres usagers.
Les dépassements dangereux complètent cette liste. Doubler un véhicule dans un virage sans visibilité, dépasser malgré une ligne continue, ou se rabattre trop près du véhicule doublé constituent des fautes éliminatoires. Si vous forcez un autre conducteur à freiner ou à modifier sa trajectoire à cause de votre manœuvre, l’examen est terminé.
Comment se préparer pour éviter ces fautes ?
La préparation mentale joue un rôle aussi important que la technique pure. Visualisez régulièrement les situations complexes que vous pourriez rencontrer : un rond-point à plusieurs voies, une insertion sur rocade, un stationnement en créneau dans une rue passante. Plus vous anticipez mentalement ces scénarios, plus vos réactions seront fluides le jour J.
Multipliez les heures de conduite dans des environnements variés. Ne vous contentez pas de tourner toujours sur le même parcours près de votre auto-école. Demandez à votre moniteur de vous emmener en centre-ville aux heures de pointe, sur des routes de campagne sinueuses, ou sur des voies rapides. Cette diversité d’expériences vous rendra plus confiant et capable de vous adapter à n’importe quelle situation pendant l’examen.
Travaillez particulièrement vos points faibles identifiés par votre moniteur. Si vous avez tendance à oublier de vérifier vos angles morts, créez-vous un rituel systématique : regard rétroviseur intérieur, rétroviseur extérieur, angle mort, puis action. Répétez ce schéma jusqu’à ce qu’il devienne un automatisme naturel. Les fautes éliminatoires surviennent souvent par manque d’attention sur un détail que vous maîtrisez pourtant en temps normal.

